Arts & Poésie - Feddal Salima

L'odyssée d'un intime dialogue

'L'odyssée d'un intime dialogue'© est mon cinquième recueil de poésie

 


La feuille de route

 

Dans l'ombre d'une vie solitaire,

Se tisse une histoire singulière,

Par la force des choses.

Fille de l'isolement et du silence de l'absence,

Loin des réseaux

Qui dessinent des avenirs à loisir,

La fin des uns et le commencement des autres,

Elle a tenté de se frayer un destin

Loin des bravos et des flambeaux.

Contre vents et marées,

Dans son cœur,

Elle emporte

La cicatrice précoce de la mort du père.

Devant elle, s'ouvre le gouffre de la souffrance de la jeune mère

Et des petits frères où tout est à faire...

Elle avait treize ans.

Contre ses larmes nocturnes, elle s'est dressée.

À travers l'adversité,

Elle s'est forgée une douce volonté,

Un bourgeon de morale et de culture,

Et une feuille de route fragile qui oscille

Entre rêve et réalité volatiles.

Témoins des sentiers traversés,

Dans son être, des empreintes sont sculptées,

De ceux qui l'ont malmenée et dupée

Et des êtres de lumière,

Qui dans son âme et dans son esprit

Ont brillé.

Peu lui importent les éloges ou les sarcasmes,

Elle avance, sans égards aux fantasmes.

Avec soin, elle a un dossier à préparer.

Elle le veut transparent et léger

Comme un cristal au matin printanier.

Elle le veut empli

D'intentions pures

Et d'actes guidés par l'Amour

Qui apaise et qui guérit.

Ce dossier est sa feuille de route,

Sa boussole et sa lampe terrestre,

Qui éclaire son chemin vers d'autres horizons

Pour l'ultime traversée,

Vers les secrets des univers infinis.

Elle prépare son dossier comme une ligne de mire

Pour sa rencontre

Du plus Grand des Mystères.

 

7 avril 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal


Cordon ombilical

Il est des jours sans soleil

Qui donnent du fil à retordre

Et des poussières à mordre.

Aux horizons lointains, on lance des bouteilles,

Au fil de l'eau où le temps s'évapore,

Patiemment, en scrutant les messages en or,

L'on égrène les confidences des souvenirs

Suspendus au bout du fil

Du cordon ombilical qui

Dans une vertigineuse traversée singulière,

Nous fait atterrir dans le creux protecteur

De l'étreinte première

Du sein qui a irrigué les bourgeons

Des mélodies des premières saisons.

 

6 avril 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 

 

 


Le cri de l'âme

 

J'écris

Car la parole sans portée n'est que bruit.

J'ai voyagé au pays de vos émotions et de vos silences,

J'ai découvert la frénétique candeur de mes attentes.

Je trébuche encore dans les méandres

De mes songes et de mes tourments.

Dans les creux de l'oubli,

Je retrouve l'écho lointain

Des chants des vies enfouies

Dans les entrailles du temps.

Et c'est dans cet océan de doutes et de peines,

Où je tente de me frayer un chemin,

Je sens vibrer au fond de mon être

Des présences.

Dans cette irrésistible quête de la Vérité universelle

Avec les anges

Le cri de mon âme

Entre en résonance.

 

20 mars 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal


Sel de la vie

 

Avec frénésie, je m'enivre d'Art et de Poésie,

Pour ne pas sombrer dans le tourbillon de l'oubli

Des émotions qui sont le sel de ma vie.

Ainsi j'accompagne mon destin

En fusionnant mon chant

Aux envols des oiseaux, messagers du ciel

Et aux couleurs des floraisons et leur festin.

Je m'accroche au flanc de ma page

Où mon dernier mot n'est pas encore inscrit.

J'attends mes anges

Qu'ils viennent effacer de son visage

Blessures et souffrances cicatricielles.

Sur tous les rivages,

Je sème multitude de berceaux

Sources de bourgeons

D'Amour en abondance.

 

29 janvier 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal


IMAGINAIRE ?

 

Tels des papillons, ils dansent dans l’infini azur,

Enjoués, insouciants, débordants de candeur.

Ils emportent leurs songes,

Précieux trésors préservés

Des ogres voraces et cruels.

Dans un ciel complice, les ailes déployées,

Les petits cœurs s’accrochent

Aux plumes des oiseaux,

Aux nuages laiteux et légers.

Gardiens du monde éthéré,

Les petits chevauchent les vents espiègles,

Chantant des refrains doux comme des berceaux.

Dans l’éclat du ciel,

Leur refuge éternel,

Ils tissent des contes indicibles

Et des histoires d’enfance à l’innocence en fête.

 

23 janvier 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 


Ce ne sont donc que des mots ?

Aussi haut soit-il, le ciel n’empêche pas

Les nuages de se moucher

Au-dessus des rivières qui s’enfuient.

Comme le soleil, aussi radieux soit-il,

N’empêche pas la nuit de venir

Terrifier la solitude.

L’irrésistible appel des sirènes s’enracine

Quand, à bout de force de tes rêves,

Tu te laisses bercer par l’envoûtante mélodie.

Le jour suivant, tout devient troublante évanescence.

Dans le mirage de l’éloquence

Des mots vides de sens,

Distribués au hasard des rencontres.

Aussi longue soit-elle, la nuit n’empêche pas

L’aurore de venir inonder ton cœur,

Comme, aussi long soit-il, l’hiver n’empêche pas

Le printemps de refleurir à nouveau

Dans le désert du silence et de l’abandon.

 

15 janvier 2024

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 


Mon petit panier

 

Je pensais traverser la vie

C'est la vie qui me traverse.

J'ai passé mon existence à essayer d'être aux côtés des autres.

J'ai oublié d'être à mes côtés.

J'ai passé mon temps à me dépêcher de grandir,

Maintenant que je suis grande,

Je rêve de retourner en enfance,

Au royaume de la légèreté et de l'insouciance.

Inutile de s'encombrer de regrets et de ressentiments.

Je donne la main aux enfants égarés.

Gonflées de liberté

De voyage en voyage,

Nos voiles nous porteront sur les rivages illimités.

Le vent emportera nos chants.

Nous ramasserons des cailloux de toutes les couleurs.

Je les rajouterai à mon petit panier où se trouvaient

Quelques-uns de mes poèmes,

Quelques couleurs d'esquisses maladroites.

Un rayon de soleil,

Quelques plumes d'oiseaux aux ailes colorées de quelques souvenirs,

Et une luciole pour m'indiquer le chemin.

Nous irons ensuite prier devant les horizons dorés.

 

18 décembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 

 


Les cerfs-volants de Gaza

 

Dans le ciel de Gaza, les oiseaux ont fui,

Là où des âmes d'enfants s'élèvent vers l'infini,

Des vies parties en fumée, dans l'ombre d'une haine,

Apocalyptique semeuse de morts qui saignent.

Ô, comme j'aurais souhaité voir des cerfs-volants danser,

Porteurs de Paix, et de Liberté

Dans un ciel vibrant de couleurs de l'espoir.

Effaçant la noirceur

Des cœurs tatoués à l'encre maudite

De l'enfer des horreurs.

Comme ils auraient aimé rire, danser légers,

Portant leurs songes flamboyants

Tissant l'arc-en-ciel devant leurs yeux

Pleins d'émerveillement !

Dans ce monde où la douleur s'impose,

Sur les cicatrices où la violence décompose,

Je rêve toujours de ces cerfs-volants, messagers de Paix,

Pour effacer sang, larmes, et blessures,

Et donner à Gaza un ciel

Empli de rire d'enfants et de gaité.

 

Mardi 13 décembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 


C’est cela la démocratie ?

 

Ne me parlez plus de démocratie,

Férocité de prédateurs inassouvis,

Démocratie imbibée de larmes et de sang,

Figés dans le ciel et sa mémoire.

Où sont calligraphiées leurs sordides histoires ;

Démocratie semeuse de malheurs et de chaos,

De misères, de famines,

Et de mort comme cadeau.

Démocratie de hors-la-loi

Qui éclaboussent notre humanité

En nous rigolant au nez !

Démocratie de viles stratégies,

De courses effrénées vers le profit.

Démocratie sans foi, ni loi,

Gonflée de mépris et d’arrogance,

Profanatrice de sacré et d’enfance.

De quelle démocratie me parlez-vous ?

De celle dévoreuse des semences des promesses

De l’enfant sacré

Muni de la fleur sacrée

Aux pétales de vie porteuses

De colombes sacrées,

Essaimant le message des cieux ?

C’est cela leur démocratie ?

Mon poème est ma démocratie.

Mon poème survivra à leur monde maudit.

 

Samedi 18 novembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 

 


Liberté de penser

Dans l'ombre des pensées alignées,

Une pensée unique, dominante et étriquée,

Accapare la parole, sculpte les images,

Un monopole qui emprisonne les rivages.

Sous son joug étouffant,

Se perd la danse des idées déroutantes.

Elle s'infiltre dans les rêves, contrôle les esprits,

Tissant une toile où se perd l'infini.

Mais dans ce dédale de pensées imposées,

Émerge la lueur des esprits éveillés.

Malgré la tempête, gardons notre lucidité.

La liberté de penser est notre clarté.

Tels des oiseaux, les mots cherchent leur ciel,

Survolant les barrières d'une pensée cruelle.

L'image, prisonnière d'un regard uniforme,

Cherche l'éclat d'une vérité énorme.

Contre vents et marées, préservons notre espace,

Où la diversité des pensées trouve sa place.

Car même dans l'obscurité d'une nuit sans fin,

Brille la flamme de l'esprit, gardien du matin.

Dans ce monde où la pensée uniforme s'abrite,

Soyons les gardiens de notre libre arbitre.

Cherchons la lumière au-delà des apparences,

Dévoilant les vérités cachées et les évidences.

Ensemble, libérons nos pensées captives,

Déchirons les chaînes de la pensée intrusive.

Car dans la pluralité des idées réside,

La clé qui ouvre la porte de la Vérité qui guide.

 

Mercredi 15 novembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 


Le Grand Pardon

 

En ces temps où la confiance et les convictions sont fortement ébranlées

Par des impitoyables tempêtes,

Sans la haine aveuglante,

Sans l'arrogance des egos

Gardons toujours le cap

De la lucidité de la raison.

Pour cela, il faut accepter de se dépouiller

Des chagrins de l'âme qui emprisonnent nos élans.

Me concernant, je suis sur le chemin

Du Pardon à tous ceux qui ont laissé de profondes cicatrices dans mon cœur.

Sinon, comment pourrais-je accueillir ma mort,

Cet incontournable rendez-vous.

Libre et légère, légère,

Je souhaite l'accueillir avec le sourire de l'innocence de l'enfance.

En attendant, je souhaite porter mon mot haut, très haut,

Quand j’entends plus les hurlements des malheurs

Que les rayons enchantés de la musique.

En quête d'authenticité et de vérité historique,

J'ai été en visite en Europe Centrale austro-hongroise

J'ai tenu à aller sur les pas de cette effroyable histoire

De déportation des Juifs, et de la Shoah.

Avant la spirale des horreurs du 7 Octobre 2023,

J'ai senti au fond de mon âme cette implacable Vérité,

Sur une partie de cette Europe responsable

De cette tragédie humaine :

Au lieu de rendre justice aux survivants,

Ils ont poussé leur machiavélisme jusqu'à les spolier

De leur passé ancestral européen,

De leurs terrains et de leurs grandes richesses

Accumulées depuis des générations.

J'ai été sur les traces de leur vie d'avant ;

J'ai visité leurs quartiers, leurs maisons ;

C'étaient des médecins, des artistes peintres,

Des musiciens renommés…

Le système colonial anglais, séparateur de peuples frères

A poussé la tragédie en déposant les rescapés juifs traumatisés

 Malades, affamés, égarés, dénudés

Sur les rivages de la Palestine !

Commence alors la tragédie humaine Palestinienne ;

Les Palestiniens n'ont jamais fait de mal aux juifs.

Alors cette partie de l'Europe et tout l'Occident

Qui a une incommensurable dette envers le peuple juif,

Doit retrouver le chemin de la lucidité de la raison

En demandant Pardon aussi au peuple Palestinien

Humilié, assassiné et chassé de ses terres depuis 75 ans !

L'Humanité a une dette envers ce brave peuple ancien,

Cultivé, sensible à la Beauté et aux Arts.

Le peuple Palestinien accroché à ses étoiles,

Doit retrouver la musique qui chante des lendemains ensoleillés.

Il le mérite tellement !

 

2 novembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 

 


Des êtres de lumière

 

Dans l’ombre de nos vies fragiles,

L’éphémère danse.

A chaque instant, immense et silencieuse,

La mort guette l’offrande précieuse,

Cette brise légère,

Notre dernier souffle de vie.

J’entends la rage, la haine,

Les cris de folie et de terreur,

Les colères et les rancœurs,

Des enfants blessés et de leurs rêves saignants.

Dans ce miroir sombre

Secoué de drames et de tempêtes,

L’amour frémissant peine à se frayer

Un chemin entre les cœurs endurcis.

Et pourtant, par quelle délicate attention,

Afin de ne pas effrayer notre fragilité,

Personne ne connait le jour de sa mort.

Défiant les rivières de larmes et de sang,

Des êtres de lumière tendent la main

A nos frayeurs et à nos détresses.

Ils nous rappellent notre ultime voyage

Dans un total dépouillement.

Ces êtres de lumière ont retenu la leçon

De la sagesse et de la raison.

 

Lundi 30 octobre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 


Dans le ciel de Gaza flottent des âmes

 

Je suis une citoyenne du monde.

J'aime l'humain dans toute la beauté de sa diversité, de ses rêves et de sa bonté.

Aujourd'hui, je suis une âme en peine,

J'entends le bruit assourdissant du sang innocent qui coule

Sur nos consciences anesthésiées.

On se concerte ; on taille ses mots et ses mensonges ;

On aiguise ses forces, on massacre ; on rase ;

On installe des futurs maudits.

Sous nos yeux,

Les vies s'écroulent comme des châteaux de cartes

Au fil du temps, les survivants d'un peuple déshumanisé

S’évaporent sur les racines de la cruauté, et de l'indifférence.

Des décombres, les âmes innocentes, oppressées,

Longuement martyrisées, partent en fumée...

Je vois ces âmes dispersées

Comme les poussières d'étoiles,

Flotter au-dessus de Gaza et de la Palestine.

Elles ne montent pas encore au ciel,

Précocement déracinées,

Elles nous regardent ;

Elles interrogent nos consciences anesthésiées,

Qu'avez-vous fait pour nous sauver ?

J'ai honte pour notre Humanité.

Je ne détourne pas les yeux,

Je regarde en face, ces âmes dispersées comme les poussières d'étoiles,

Flotter comme des papillons dans le ciel de Gaza la martyre.

Avec elles, j'adresse ma prière

A la Puissance Créatrice, Régénératrice...

 

Vendredi 13 octobre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal


Beauté vintage ou beauté d’aujourd’hui ?

 

Dans l’écrin du temps,

Réside la beauté,

Entre vintage et moderne

Elle se divise.

Hier, les ombres et reliefs

Définissaient le charme et la grâce.

Dans un monde binaire,

Le vintage solide, précis, aux contours de vérités garanties,

L’homme et la femme clairs dans leur être.

Aujourd’hui, la théorie des genres s’est épanouie

Lissant les différences et les aspérités.

La beauté s’érige en un vaste spectre

Où chacun s’invente un tatouage,

Un langage gravé

Sur les peaux, les identités et les histoires.

Un art d’exprimer sa propre éthique.

La beauté d’aujourd’hui est fluide et plurielle

Dans son mélange aux ouvertures rebelles.

Que l’on soit vintage ou dans le présent,

Chaque époque porte

Le chant de sa beauté.

Les différences s’estompent

Mais l’âme persiste.

Dans le tatouage des cœurs,

Notre histoire est inscrite.

 

10 septembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

 

 


A ma muse végétale et à son soleil

 

Aux âmes qui s’envolent,

Ivres de liberté,

Elles emportent le goût

De la goutte d’eau

Qui porte le monde

Où fleurissent déserts

Et chants de rossignols.

Aux êtres nouveaux

Qui s’extirpent des entrailles

Des cycles en déclin

Annonciateurs de renouveau.

A ma muse végétale,

La rose aux pétales

De miracles de vies,

Régénérées aux aurores boréales,

Elle sème berceaux de créatures

Et aventures fœtales.

Aux saisons à venir

Qui atterrissent à nos rivages.

De toutes ses forces ;

Dans une irrésistible ascension,

Défiant les lois de l’attraction,

L’arbre déploie ses branches,

Et grimpe au ciel.

Commence alors l’odyssée,

D’un intime dialogue

Avec le Soleil.

Il l’honore ;

Il le fait vibrer ;

Il le fait briller...

Sans jamais le brûler

 

3 septembre 2023

5ème recueil de poésie ‘L’odyssée d’un intime dialogue’ © Salima Feddal

Ajouter un commentaire